Culture

Interview avec Houyame Rahmani, une artiste pas comme les autres

La critique est aisée, mais l’Art est difficile

Artiste du fil et spécialiste en technique des clous et des fils, Houyame Rahmani est la première artiste au Maroc a avoir organisé une exposition à la Galerie Nadira (La découverte) pour faire connaitre cet art exceptionnel.

Elle remporte ainsi la troisième place mondiale du Prix international de sa Majesté le Prince Nasser Bin Hamad, pour l’innovation de la jeunesse  dans la catégorie d’Art plastique  dans sa cinquième édition en 2018.

A part qu’elle est artiste, elle est enseignante d’Éducation physique en cycle secondaire.

Houyame est actuellement une élève doctorante en sciences d’éducation à la Faculté de Rabat, après avoir eu son master spécialisé en neurocognition humaine et santé de population.

Un moment de mérite longtemps désiré

Quand avez- vous commencé votre carrière artistique et comment pouvez vous gérer vos activités comme étant artiste, professeur et élève?

 L’idée a pris environ 6 ans pour s’enrichir et s’accroître, c’était la période de planification.

Et en  2016, j’ai commencé officiellement à travailler sur le projet de mon exposition pour donner une visibilité à cet art un peu  particulier et le faire connaître.

Alors  comment je gère entre mes études, ma profession et mon art, je dirai tout simplement que:

Pour accomplir de grandes choses, nous devons non seulement agir mais aussi rêver et non seulement planifier mais aussi croire.

Quels sont les sujets que vous défendez le plus ou que vous exprimez à travers vos tableaux?

Eh bien , mes œuvres sont dans l’ensemble des mandalas qui représentent le Cosmos méta physiquement ou symboliquement,un microcosme de l’univers du point de vue humain et puis si on porte un regard bien approfondi on peut atteindre des états de conscience transcendantaux , c’est à dire plus profonds.

Les hommes et les femmes devraient se sentir libres d’être sensibles. Les hommes et les femmes devraient se sentir libres d’être forts.
Wave after wave

Parlez-nous de votre touche personnelle et de votre côté innovant que vous avez ajouté  à cette technique qui est  assez ancienne et comment était votre expérience d’exposition à la Galerie Nadira?

Ma touche personnelle se résume en un fil très résistant qui est tissé en l’étirant en lignes droites entre les clous, ensuite les courbes qui sont créés sont des illusions d’optiques formées par ces lignes droites se coupant selon des principes mathématiques.

Et puis tout cela sur un axe circulaire avec une infinité de points, ce qui permet d’être le plus créatif possible, et aujourd’hui j’ai développé ma technique pour reposer sur des meubles et les transformer en de véritables pièces d’Art.

Une création artistique réalisée par Houyame

Quelle est votre meilleure oeuvre et votre meilleure oeuvre personnalisée et pourquoi?

je ne peux point différencier entre mes œuvres franchement, pour la simple et bonne raison qu’elles font partie de moi en premier temps et parce que chaque tableau a sa personnalité, son univers et sa technique.

 Quels sont vos futurs projets et expositions ,et est- ce que vous comptez travailler sur  un tableau en relation avec cette crise sanitaire qui a bouleversé le monde entier?

Pendant cette période de troubles, rien n’est clair, à vrai dire mais ça n’empêche que je travaille sur une nouvelle collection que j’exposerai dès que l’occasion se présentera.

J’ai déjà créé un tableau qui représente le virus du Covid-19 et j’avais aussi organisé une compétition artistique sur mon compte professionnel d’instagram qui avait pour but de faire gagner  un jeune artiste qui réalisera le dessin le plus sensibilisant pour le Corona.

Exposition de l’artiste Houyame Rahmani à la Galerie Nadira

Quel est votre message aux  jeunes et aux parents d’enfants, afin de se diriger vers l’art pour exprimer leurs émotions et pour avoir de bonnes habitudes surtout depuis leur enfance , en faisant du dessin, de la peinture, du théâtre ou de la musique?

Le message que j’ai aux parents c’est qu’il faut savoir  que l’enfant qui participe à une activité qui le passionne se discipline automatiquement , et pour conclure je dirai que:

Seuls les artistes et les enfants voient la vie telle qu’elle est

Aya Bhilat

My name is Aya Bhilat, an Ilcs student majoring in journalism and communication for my Bachelor's degree. I'm an editor in the school magazine and also a web editor on Dialna.net. I started writing when I was 13 years old by writing short articles about documentaries and TV programs that I used to watch by that time, and sometimes just for fun through expressing myself and talking about the topics that concerned me in that period(sports, international matters, culture, music and environment) One day I decided to share one of my articles with my dad and my philosophy teacher that was amazed with my writing style and gave me golden advice by telling me that I certainly should be a journalist in the future. 2 years after I graduated from high school, I finally followed my teenage dream and the passion that I enjoy doing. And today, I'm very glad and grateful that I belong to our family team and to share my articles with a larger audience.