PolitiqueSociété

Mort de Abderrahmane Youssoufi : le Maroc perd un grand homme

Abderrahmane Youssoufi, l’ex-premier ministre marocain et le grand militant socialiste, a rendu l’âme ce vendredi 29 mai, dans une clinique de Casablanca, à l’âge de 96 ans.

L’ancien secrétaire général de l’Union socialistes des forces populaires (USFP) avait été hospitalisé, dimanche 25 mai, à l’hôpital Cheikh Khalifa de Casablanca, où il avait été admis en réanimation suite à un problème de santé.

Abderrahmane Youssoufi était une figure emblématique de l’histoire contemporaine du Maroc, co-fondateur de l’Union nationale des forces populaires en 1959, qui a changé son nom en Union socialiste des forces populaires en 1975. Il a été le premier opposant dans le monde arabe à participer pacifiquement au pouvoir, quand il a dirigé un gouvernement de coalition entre 1998 et 2002, au cours de la période qui a été marquée par la mort du Roi Hassan II et la succession de son prince héritier à la tête du trône, l’actuel Roi Mohamed VI.

L’ancien premier ministre s’était retiré de la vie politique et avait quitté le Maroc en 2002, après la nomination du Roi Mohamed VI et du technocrate Idriss Jettou à la tête du gouvernement, alors qu’il devait être dirigé par le parti de l’Union Socialiste après son obtention de la première place aux élections législatives.

Le monarque marocain avait rendu Hommage à cette figure incontournable du patriotisme, en inaugurant une avenue portant le nom du « Abderrahmane Youssoufi » en 2016 à Tanger, la ville où ce dernier avait vu le jour en 1924.

Le défunt a été enterré au cimetière Chouhada de Casablanca, vendredi 29 mai, aux cotés de Abdellah Ibrahim, son compagnon de route dans les années 1950.

Asmaa Izouaouen

Journaliste et rédactrice web, passionnée par les médias et intéressée par le journalisme de solutions et d'impact. Je consacre mon temps libre au bénévolat et rencontres interculturelles.