BAL 2025 – Le FUS en sursis
Le complexe Moulay Abdellah a vibré pendant plus d’une semaine au rythme des plus
belles affiches du basketball africain. Accueillant pour la première fois la Basketball
Africa League, Rabat a été le théâtre d’un tournoi de haut niveau qui a mis en lumière
l’écart existant entre les différentes écoles du continent. Pour le FUS, ce rendez-vous
à domicile devait être synonyme de confirmation, mais la réalité du parquet s’est
révélée plus cruelle.
DES DÉBUTS DIFFICILES
La conférence Kalahari s’est achevée à Rabat et le FUS, unique représentant du Maroc dans
la BAL, n’a pas su renverser la vapeur. Après six matchs disputés, dont deux victoires et
quatre défaites, les Rbatis terminent à la troisième place du groupe avec un bilan insuffisant
pour une qualification directe. Leur sort est désormais suspendu aux résultats des autres
conférences.
Dès l’ouverture du tournoi, les ambitions affichées ont été bousculées. Le FUS a d’abord
concédé une défaite face à Al Ittihad d’Alexandrie sur le score de (71-60). Le lendemain, les
joueurs de Saïd El Bouzidi se sont inclinés de justesse face aux Rivers Hoopers du Nigeria,
(88-82), malgré une belle réaction dans le troisième quart-temps. Avec deux revers
d’entrée, l’équipe marocaine s’est rapidement retrouvée sous pression.
DE L’ESPOIR AU DOUTE UNE NOUVELLE FOIS
Le sursaut est venu face au Stade Malien, dans un match bien maîtrisé, remporté (92-72). Ce
succès, acquis grâce à une belle entame de match et à une prestation collective solide portée
par Nisre Zouzoua, a relancé les espoirs du club. Mais deux jours plus tard, la dynamique a
été stoppée net par les Rivers Hoopers, encore une fois trop expérimentés. Le FUS s’est
incliné (79-71), manquant l’occasion de consolider sa position dans la course à la
qualification.
Samedi soir, le club de la capitale a pourtant réagi avec autorité en s’imposant une seconde
fois contre le Stade Malien, sur le score de (77-67). Dans un match tendu et décisif, Jonathan
Jordan a brillé avec 18 points, cinq passes et sept rebonds. Soutenus par un public fervent,
les fussistes ont tout donné pour améliorer leur différence de points et préserver un mince
espoir de qualification en tant que meilleur troisième.
UNE FIN DÉCEVANTE
Ce dernier espoir reposait sur une performance solide contre Al Ittihad, déjà qualifié. Le FUS
a bien démarré son ultime match, remportant le premier quart-temps, mais a rapidement
été dépassé par la puissance offensive du club égyptien. La rencontre s’est soldée par une
lourde défaite (98-74). Avec un total de deux victoires pour quatre défaites, le club de la
capitale termine troisième de la conférence Kalahari mais avec un bilan insuffisant pour
garantir une qualification automatique.
L’équipe devra désormais attendre la fin des conférences Sahara et Nil, qui se dérouleront
respectivement à Dakar et Kigali, pour savoir si elle figurera parmi les meilleurs troisièmes
et obtiendra son billet pour les play-offs de Pretoria. À ce stade, seule une combinaison
favorable de résultats dans les autres groupes pourrait offrir au FUS un ticket inespéré pour
la suite de la compétition.
Dans un format de compétition qui réunit douze équipes réparties sur trois conférences,
chaque détail compte. L’organisation exemplaire, les infrastructures de qualité et la
couverture médiatique internationale ont permis de donner à la ligue une dimension
professionnelle inédite en Afrique. Mais cette vitrine met aussi à nu les écarts à combler
pour espérer rivaliser avec les meilleurs.